Les chrétiens qui habitent à Beyoğlu ou dans les environs, tout comme ceux de passage à Istanbul à Noël ont l'embarras du choix en ce qui concerne les traditionnelles "messes de minuit" - avant l'heure - et les célébrations du jour.
Il m'aurait été impossible de faire le tour de toutes les églises construites dans un rayon de deux kilomètres, mais j'ai tout de même réussi à me rendre dans quatre d'entre elles, dont deux à l'intérieur desquelles j'entrais pour la première fois...
Une des premières célébrations de ce soir de réveillon était celle à Sainte Marie Draperis sur İstiklal Caddesi. La messe a déjà commencé et l'église est bien remplie. La ferveur est au rendez-vous et il n'est nulle question de la troubler avec le crépitement des photos.
Avant de sortir, je cherche désespérément la crèche... qui a visiblement changé de place par rapport à l'année précédente...
L'église Sainte-Marie Draperis, 20 h 25 en ce soir de Noël
Toujours sur la même avenue, noire de monde en cette douce soirée, l'église Saint-Antoine accueille une foule qui me semble encore plus nombreuse que l'an passé.
Alors qu'à l'intérieur, la chorale a entamé les chants de circonstance avant le démarrage de la messe, fidèles et curieux ne cessent d'entrer en nombre.
21 h 15, on se bouscule devant la porte de l'église Saint-Antoine déjà pleine à craquer
Caméras de télévision, flash crépitant de tous côtés, la vedette du soir est incontestablement Saint-Antoine dont les sapins ont revêtu cette année leurs plus beaux atours de couleur bleue... tout comme la statue de la Vierge baignant dans un halo de lumière assortie.
Que de monde, que de monde !
Alors que la jeune femme qui endosse cette année, pour quelques heures, le rôle de Marie portant l'enfant Jésus, traverse l'allée centrale en direction de l'autel, les cloches chantent à tue-tête en plein coeur d'Istanbul !
La Vierge Marie d'un soir et le divin enfant
A quelques dizaines de mètres de là, de l'autre côté de l'avenue, j'entre pour la première fois dans l'église luthérienne de la Sainte-Trinité, dans laquelles les membres de la communauté arrivent petit à petit, certains d'origine étrangère, mais aussi quelques turcs peut-être convertis.
Nichée dans un petit passage donnant sur Istiklal Caddesi, l'église luthérienne de la Sainte-Trinité
Un peu plus tard commence la cérémonie, au demeurant bien plus tranquille que chez sa proche voisine. commence. Là encore, la discrétion sera de mise pour ne pas troubler l'assemblée.
21 h 45 dans l'église luthérienne de la Sainte-Trinité à Beyoğlu
Dans la proche avenue Meşrutiyet, une croix sous laquelle pend une décoration donne sur une porte ouverte derrière laquelle se profile un vitrail qui m'est inconnu.
Une porte à laquelle je n'avais jamais prêté attention et qui donne sur la chapelle anglicane de Beyoğlu
Je me trouve à présent dans la chapelle anglicane Sainte-Hélène dans l'enceinte du Consulat d'Angleterre. Le temple, aussi sobre que peut l'être un lieu de culte protestant, est prêt à accueillir les fidèles.
Le culte n'a pas encore commencé, douceurs et boissons nourrissent les corps avant l'heure de la nourriture spirituelle...
Tout est prêt pour le culte de ce soir
Après cette incursion nocturne dans ces quatre lieux de prière chrétiens, l'animation habituelle d'un vendredi soir dans les rues chaudes et animées du quartier tranche quelque peu brutalement.
C'était un soir de Noël à Beyoğlu, cet arrondissement d'Istanbul où se trouvent réunies quasiment toutes les religions présentes en Turquie.
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