La place de Taksim, un des lieux névralgiques d'Istanbul, a été la cible ce matin à 10 h 30 heure locale d'un attentat-suicide.
Un kamikaze a déclenché l'engin explosif qu'il portait sur lui, à quelques pas du monument de la République, symbole de la place, et des unités de police anti-émeutes qui y stationnent en permanence.
Les équipes spécialisées peu après l'explosion - Crédit photo Doğan haber ajansı - site Habertürk
Des vitres de proches hôtels et commerces ont volé en éclat et plusieurs coups de feu ont suivi l'explosion, ajoutant à la panique qui s'est emparée en quelques secondes des alentours immédiats de Taksim.
15 h à l'arrivée sur la place de Taksim, l'accès à l'esplanade est encore interdit
Le vent de panique s'estompe
La seule personne à avoir perdu la vie est le porteur de la bombe. Les 32 personnes blessées, dont 15 policiers, ont immédiatement été conduites aux urgences du proche hopital public de Taksim où la Croix-Rouge a de suite mis en place deux équipes mobiles d'aide en plus de celle toujours présente sur la place.
5 personnes sont encore en observation ce soir, les autres ont pu regagner leur domicile.
Une des équipes mobiles de la Croix Rouge devant l'hôpital public de Taksim
Dans les minutes qui ont suivi le drame, la place a entièrement été fermée à la circulation, ceci durant quelques heures.
2,5 kg d'explosifs ont été trouvés peu après par les services spécialisés dépêchés sur place.
La rue qui permet d'accéder au service des visas du Consulat de France est encore fermée à 15 h...
Vers 13 h, une partie de la place a été réouverte à la circulation, entre le Centre Culturel Atatürk et l'esplanade.
... tout comme l'accès à Istiklal Caddesi par Siraselviler
C'est à 16 h environ qu'une fois nettoyée par les véhicules municipaux, cette dernière, ainsi que l'accès aux avenues Siraselviler et İstiklal, ont retrouvé leur activité normale.
Les véhicules de nettoyage ont entrepris le lessivage des lieux du drame
Les services de police étudient activement les enregistrements réalisés par les caméras installées un peu partout à Taksim.
Même si l'attentat-suicide n'a pas été revendiqué jusqu'à présent, on montre du doigt le PKK ou un groupe interne proche du parti des travailleurs du Kurdistan. Le cessez-le-feu unilatéral décrété par la rebellion kurde à la mi-août prend fin aujourd'hui...