Ecoutez le hurlement de cette sirène qui retentit dans la quiétude d'un doux matin automnal istanbouliote.
Il est 9h05 ce 10 novembre et comme tous les ans, le même jour à la même heure, la Turquie se souvient qu'elle a perdu son père, Mustafa Kemal Atatürk, il y tout juste 72 ans de cela.
Palais de Dolmabahçe, 10 novembre 1938 à 9 h 05, Atatürk rend son dernier souffle
Un pays tout entier retient son souffle durant deux minutes, la vie s'arrête. Les enfants des écoles sont dans les cours, en rangs d'oignon. Eux aussi ont déjà pris conscience de l'importance de cet homme pas comme les autres grâce à qui, notamment, ils ont aujourd'hui la possibilité d'être instruits.
Une heure dont tous les Turcs connaissent la signification...
Comment oublier ou ignorer celui qui a transformé le pays en une République moderne, c'est assurément impossible. L'effigie du père fondateur de cette jeune République est omniprésente...
Une des statues d'Atatürk du monument de la République sur la place de Taksim à Istanbul
Qu'il s'agisse de places peu connues ou très fréquentées comme celle de Taksim à Istanbul où trône le monument de la République, aux cours d'écoles ornées du buste de Mustafa Kemal accueillant les élèves, en passant par des échoppes ou restaurants dont les murs sont décorés de photos et portraits, il est impressionnant de voir à quel point une nation toute entière peut glorifier un homme.
De nombreux portraits et photos d'Atatürk dans la vieille échoppe de ce coiffeur à Beşiktaş
Même si on peut toujours reprocher à tout homme certains faits, il fallait assurément s'appeler Atatürk pour oser mettre en place des réformes aussi profondes pour donner à ce pays les bases d'une vie nouvelle tournée vers le futur...