Il n'y a sans doute pas de lieu plus approprié à Istanbul pour fêter tous les ans l'anniversaire de la République turque que le Palais de Dolmabahçe, là où Mustafa Kemal Atatürk, fondateur de cette jeune République, a rendu son dernier soupir le 10 novembre 1938.

                              Vue du Palais de Dolmabahçe, côté Bosphore

A 19 h 30 précises, pour la 4ème année consécutive, un merveilleux feux d'artifice est venu embraser le ciel au-dessus du Bosphore.

C'est tout d'abord une cascade de lumière de 800 m de long, réalisée grâce à 42 systèmes de mises à feu, qui s'est déversée du haut du pont du Bosphore.

 
            
Grâce à 150 points de tir répartis sur 16 endroits différents, 48000 fusées ont été tirées entre le pont du Bosphore et la Tour de Léandre.

 
              
Comme les années précédentes, Fahir Atakoğlu est à l'origine de cette pluie d'étoile en musique. 

 
              
Le ciel d'Istanbul se décline dans de nombreuses couleurs durant 15 minutes d'enchantement.

 
             
 
             
La plus grande fusée pèse plus de 10 kg et s'élève à 250 m de haut...

 
              
Après cette pluie d'étoiles, les invités reprennent le chemin des jardins.

                       

Toute l'assemblée reprend à tue-tête un air très connu à la gloire la République turque, en agitant avec force les petits drapeaux aux couleurs de la Turquie distribués aux invités à l'issue du feu d'artifice.

  
           
Des cris surgissent lorsque, sur un écran géant, apparaît Atatürk dont la voix retentit comme par magie au milieu de la foule...

Le Gouverneur d'Istanbul, Muammer Güler, le Premier Commandant de l'Armée, Hasan Iğsız et le Maire d'Istanbul, Kadır Topbaş, qui ont organisé cette réception, se retrouvent sur le podium pour un bref discours.

Le Gouverneur d'Istanbul, Muammer Güler au micro, on reconnaît à droite le Maire d'Istanbul, Kadir Topbaş

Il appartient ensuite aux hôtes de couper le gâteau réalisé pour l'occasion, bien plus petit que celui sur lequel trône Atatürk qui salue le public avec son chapeau.

           
De nombreux invités viendront ensuite poser devant ce singulier gâteau, en souvenir d'une soirée mémorable.

          

La pluie, qui aura épargné les manifestations organisées à Istanbul tout au long de la journée,  finit par s'abattre à la fin de cette soirée pas comme les autres à Dolmabahçe.

          
                                 Un dernier regard en direction des jardins du Palais

Le Palais de France à Istanbul accueillait vendredi soir les différents partenaires du projet "Digital Bridges" qui consiste à instaurer une coopération et un dialogue entre la Turquie et l'Union Européenne dans le domaine culturel grâce à des moyens innovants en matière de communication.

                     

La conférence de lancement du projet a eu lieu en présence de Messieurs Pierre Lellouche, Secrétaire d’Etat aux affaires Européennes de la République Française, Egemen Bağış, Ministre turc en charge des négociations avec l’Union Européenne, Olli Rehn, Commissaire Européen à l’Elargissement, Bernard Emié, Ambassadeur de France en Turquie, du représentant de l'Ambassadeur de Roumanie en Turquie, et Marc Pierini, Chef de la délégation de la Commission Européenne en Turquie.

                                                                La table des officiels

"Digital Bridges" fait partie du projet "Civil Society Dialogue : Cultural Bridges" et est financé par l'Union Européenne pour un montant de 662 750 euros.

Trois pays sont pour l'instant associés à ce projet lancé en juillet 2009 et qui durera jusqu'en février 2011 : la Turquie, la France et la Roumanie. Ce partenariat peut être étendu à d'autres acteurs des pays membres de la C.E.E. sur la base du volontariat.

           

L'Institut Français d'Ankara est chargé de coordonner et de mener à bien la réalisation du projet avec les trois organismes suivants directement impliqués : l'E.S.J. (Ecole Supérieure de Journalisme) de Lille, l'Université Anadolu d'Eskişehir et l'Université de Bucarest. Les Instituts Français d'Istanbul et d'İzmir, la TRT (télévision publique turque) ainsi que l'Institut Culturel Roumain d'Istanbul sont également associés au projet.

                     
                          Anne, jeune étudiante en journalisme de l'E.S.J. de Lille

L'e-journalisme et l'utilisation des nouvelles technologies en matière d'information et de communication permettront d'échanger les expériences et de renforcer les contacts.

                     
            Intervention d'un jeune étudiant turc en journalisme de l'Université Anadolu d'Eskişehir

Les outils de communication consisteront en une plate-forme digitale multimédia ainsi que d'autres médias en ligne et réseaux partenaires. Cette cyber plate-forme, développée initialement par l'E.S.J. de Lille, avant d'être transmise à l'Université d'Eskişehir, permettra également l'organisation de débats et de partages d'idées et d'opinions entre les jeunes journalistes, les opérateurs culturels et le grand public sur les questions liées à la culture.

                    
           Egemen Bağış, Ministre turc en charge des négociations avec l’Union Européenne

70 étudiants en journalisme, issus des trois établissements précités, et organisés en plusieurs équipes multiculturelles, vont couvrir les événements culturels majeurs, notamment la Saison de la Turquie en France, ceux organisés par les trois capitales culturelles européennes 2010 (Istanbul, Essen et Pècs) et  les projets montés par les Instituts et Centres Culturels d'autres pays membres de l'U.E. bénéficiaires du Programme Cultural Bridges (Goethe İnstitute, British Council, l'Institut Culturel Italien).

                             
M. Pierre Lellouche, Secrétaire d'Etat aux Affaires Européennes de la République Française, se dit particulièrement satisfait de la réalisation de ce projet

L'Université Anadolu prévoit aussi d'organiser en octobre 2010 une conférence sur le thème de l'Héritage Culturel Commun Européen. Son but sera de souligner les points communs entre les cultures des États membres de l'Union Européenne et la Turquie et de permettre à des jeunes, aux médias, aux parties prenantes sur le plan culturel et à des artistes d'exprimer leur vision des ponts culturels en Europe.

              
                              
Avec la  concrétisation de ce projet, la Turquie et l'Union Européenne vont ainsi partager leurs idées et leurs connaissances à travers la jeunesse, la culture et la communication, trois ponts importants pour mieux se comprendre... et s'apprécier.